Mieux comprendre la voyance
La voyance et l’hypnose baignaient dans une odeur de soufre. Or l’utilisation de l’hypnose nous prouve aujourd’hui qu’il ne s’agit pas de « croire » ou non mais de « savoir » que ce phénomène fonctionne.
Et si les perceptions extra sensorielles (voyance) étaient aussi des facultés naturelles ?
Les grandes avancées de l’hypnose
Rien de plus naturel que cet « état modifié de conscience » disent les spécialistes. Et pourtant, l’hypnose est parfois encore associée à des rumeurs. Mal connue, certains la craignent (« on peut me faire faire n’importe quoi sous hypnose »), d’autres l’associent à un phénomène de foire. Au show !
Jetons un bref regard dans le passé pour comprendre le chemin parcouru. En France, il était interdit d’utiliser l’hypnose. Un arrêté royal du 27 août 1784 stipulait textuellement ceci : « Aucun docteur ne se déclarera partisan du magnétisme animal, ni par ses écrits, ni par sa pratique, sous peine d’être rayé du tableau des docteurs régents ». (Le magnétisme animal était à l’époque l’équivalent de l’hypnose). Vers la moitié du XIXème siècle, à Paris, le phénomène d’hypnose est reconnu par l’académie des sciences grâce au professeur Charcot. En Belgique, la pratique est légalement reconnue depuis 1892 ! Mais étonnamment, elle est à la fois transformée en attraction de foire et utilisée, à la même époque, par l’école de Nancy. Pendant plus d’une moitié de siècle, elle sera reléguée au rayon des para sciences. Boudée par la communauté scientifique. L’hypnose dérange. Elle intrigue aussi. Scientifiques ou non, les gens ont tendance à occulter les faits qui échappent à leur compréhension. Difficile de remettre en question d’anciens concepts. Ils préfèrent passer à côté sans les voir … ou peut être aussi par peur ?
Entre le phénomène de spectacle dont certains souriaient, et l’utilisation médicale et thérapeutique d’aujourd’hui l’hypnose a fait du chemin.
Les scientifiques ont détecté, dans le cerveau, un signal caractéristique de l’hypnose. On a remarqué que chacun d’entre nous plonge régulièrement dans l’état d’hypnose. Quand, par exemple, on arrive en voiture à destination sans vraiment s’être rendu compte du chemin parcouru. De la rêverie ? Non. Un état modifié de conscience que l’hypnotiseur est capable d’induire chez n’importe qui (ou presque) à condition d’être volontaire. Autrement dit, même un thérapeute surdoué est incapable de vous obliger à effectuer des gestes à l’encontre de votre volonté. Si on a observé que ça marche, la provoquer et la définir n’est pourtant pas encore facile. Il existe de bons sujets et d’autres sur qui ça ne fonctionne pas.
Le docteur Schmitt, psychothérapeute, la définit en ces termes : « quelque chose d’extrêmement simple et naturel, une faculté de l’esprit humain, capable en certaines occasions de fonctionner sur différents niveaux de conscience ». Loin d’être surnaturel, l’état d’hypnose est un état qui se rencontre tous les jours. Non, l’hypnose n’est pas un leurre destiné aux crédules ou aux simples d’esprit. Aujourd’hui médecins et scientifiques la considèrent lavée de tous soupçons d’obscurantisme. Son application est chaque jour plus fréquente. Elle a acquis droit de cité dans les hôpitaux, en thérapie, en enquêtes judiciaires … L’équipe du centre hospitalier universitaire de Liège (CHU) et du centre de recherche de Cyclotron, ont beaucoup investi dans cette recherche. Les travaux et découvertes donnent raison à tous ceux, médecins et psychologues, qui ont avancé avec prudence et circonspection avec le risque d’être mal vus par leurs confrères frileux d’étudier ce sujet. Le professeur Charles Richet – dont les travaux furent couronnés par le prix Nobel de médecine – avait déjà mené bon nombre d’expériences de télépathie et de clairvoyance sur des sujets psi mis sous hypnose (en parapsychologie le « psi » est un terme général qui désigne une communication paranormale).
Et … les perceptions extrasensorielles (psi)
D’après certaines études, il semblerait que l’hypnose favorise les perceptions extrasensorielles
Comme l’a été l’hypnose, les perceptions psi sont abordées par deux types de scientifiques. Par celui qui refuse d’avance le phénomène lui-même – en clair, il rejette avant de commencer – et par celui qui est curieux et qui fait la démarche d’étudier, de vérifier. Hélas contrairement à l’hypnose, en parapsychologie, les controverses n’ont pas cessé. Les sceptiques rationalistes attaquent toujours les rapports avec des arguments d’une mauvaise foi incroyable. Ils occultent les faits que l’on observe parce qu’ils ne savent pas les expliquer et les classer. Mais peut-on encore affirmer que ceux qui “croient” aux phénomènes paranormaux ne sont que des imbéciles ou des illuminés quand on sait que d’éminents savants admettent l’existence des phénomènes inexpliqués? Les détracteurs pécheraient-ils par ignorance ou … par peur ?
Revenons rapidement sur les travaux du professeur Richet.
Après de brillantes études de médecine et de chirurgie, nommé à 31 ans directeur de la Revue Scientikue, Charles Richet obtient à 37 ans la chair et le laboratoire de physiologie de la faculté de médecine de Paris et reçoit le Prix Nobel de physiologie (en 1913) ! Parallèlement à ses activités, il a collaboré à la toute première société constituée par les scientifiques pour étudier les phénomènes psi. Il a effectué, à la société For Psychial Research de Londres, un travail colossal d’expérimentation avec d’autres chercheurs intéressés par ce sujet. Il sera le premier à proposer une approche statistique des phénomènes psi. Voilà donc un personnage loin d’être un crédule! Comme vous le constatez la recherche psi n’est pas un amusement de gens stupides. Au contraire, elle est d’un grand courage pour le scientifique souvent mal récompensé qui affronte le regard moqueur ou sévère de ses collègues. Le professeur Charles Richet nommait la crainte de l’irrationnel « comme un curieux exemple de sottise… ». Des scientifiques aux esprits ouverts ont eu la patience et le courage d’essayer d’aller plus loin malgré les risques qu’ils ont pris parfois dans leur carrière. Comme le raconte le biologiste mondialement connu, Rémy Chauvin (figure de la parapsychologie en France), « les recherches en parapsychologie sont des sciences maudites dans l’univers de la science occidentale telle que nous la connaissions jusqu’il y a peu ».
Si j’ai choisi de vous parler de l’hypnose et des perceptions extrasensorielles dans cet article, c’est tout simplement parce que lorsque je lis la définition de l’état d’hypnose, je retrouve les mêmes mots que ceux que j’utilise pour exprimer mes sensations. Lorsque je suis en état de voyance, je n’ai pas un état de conscience modifié. Je laisse venir à moi des émotions, des pensées, des images. D’une manière simple, naturelle et non raisonnée . Comme si j’allais me connecter, à une source d’informations. Je le fais au quotidien depuis 29 ans. Et ça marche ! Comme l’hypnose, pas à tous les coups ni nécessairement sur commande. Ceci m’amène à une réflexion. Et si, comme pour l’hypnose, les avancées de la science permettaient un jour de mieux comprendre les perceptions extrasensorielles ? On arrêterait enfin de classer la voyance dans le rayon des supercheries, de la folie ou des croyances. Je vois et je ne suis pas la seule à vivre cela. Depuis 2012, je donne des ateliers de développement du sixième sens, et à la vue des résultats des exercices impressionnants de mes stagiaires, l’évidence s’impose. Nous possédons tous des facultés psychiques que nous pouvons développer en les travaillant. Ça n’a rien de surnaturel. Au fil de mon expérience, j’ai vécu des intuitions et des situations étranges qui m’ont émerveillé. Qu’il s’agisse de clairvoyance ou de prémonition, je vis des moments passionnants. Mais je répète que, pour moi, le paranormal n’est qu’un « normal » pas encore expliqué. Nous sommes encore loin de comprendre et de maîtriser tout ce qui nous entoure. L’homme de demain utilisera mieux ses facultés enfouies. Il faut pour cela être curieux et ouvert sur les merveilleuses facultés de l’esprit humain. Un changement d’attitude se répand dans la communauté scientifique. L’audace et l’enthousiasme des chercheurs d’aujourd’hui ouvrent les voies d’une autre forme d’observation. J’en rêve et j’y crois.
Parce que l’Homme est débordant de richesses !